Celle-là, on s'en souviendra... (L' EQUIPE)

La saison s'achève, avec comme souvent ses surprises et ses confirmations, mais aussi ses déceptions. Cette année, Montpellier a volé la vedette aux favoris, tandis que Marseille et Lyon se sont montrés en retrait. Quant à Auxerre, c'est juste la fin d'une belle histoire. (H.S.)

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Montpellier est le 19e club différent à être sacré champion de France. (L'Equipe)

 

LA PERF

BORDEAUX

Relégable au terme de la 14e journée, Bordeaux a su se faire violence pour réaliser une excellente deuxième moitié de saison. Grâce à leurs six victoires consécutives pour finir, les Girondins ont même réussi la performance d'accrocher in extremis une qualification européenne. Après un tel départ, jamais Francis Gillot n'aurait imaginé un tel scénario. Mais avec les apports judicieux d'Obraniak et Mariano cet hiver, ainsi que le passage à cinq en défense, l'ancien entraîneur sochalien a trouvé la bonne formule. Avec 14 buts, son meilleur total en Ligue 1, Yoan Gouffran a aussi grandement contribué au redressement de son équipe.

 

LE TOP

EDEN HAZARD

Elu meilleur joueur de Ligue 1 par ses pairs pour la deuxième année consécutive, Eden Hazard a encore éclaboussé la saison de toute sa classe. Avec 20 buts et 15 passes décisives, le Belge a même amélioré ses statistiques. Et si Lille n'a pas conservé son titre, son club lui doit une fière chandelle : qualifié pour les barrages, le LOSC peut toujours disputer la prochaine Ligue des champions. Ce sera malheureusement sans son petit génie, qui s'apprête à rejoindre l'Angleterre, avec le sentiment du devoir accompli. 

 

LA STAT

36

Le titre de Montpellier est la preuve qu'il est possible de gagner autrement qu'avec de l'argent. Treizième budget de Ligue 1 seulement en début de saison, avec 36 millions d'euros, le club héraultais a donné une leçon de rentabilité à ses rivaux plus fortunés en construisant une équipe compétitive à moindre frais. Quand Louis Nicollin n'a dépensé «que» sept millions d'euros l'été dernier pour se renforcer, le PSG en a lâché 125. «Maintenant, l'argent des Qataris, je dis bravo ! Les dirigeants qui disent le contraire sont des jaloux», a déclaré le volubile président, qui a bien conscience néanmoins que la vie doit être beaucoup plus facile avec les poches moins vides. 

 

COUP DE BLUES :

AUXERRE ET DIJON
Il ne sentait pas bon être Bourguignon cette saison. Car les deux clubs de la région, Auxerre et Dijon, ont tous les deux été relégués au terme d'un parcours différent certes, mais à la même conclusion. Pour l'AJA, ça a été difficile dès le début. En Ligue 1 depuis 1980, elle n'a pas su cette fois faire le nécessaire, avec une équipe sans doute trop jeune et inexpérimentée, pour pérenniser son avenir dans l'élite. Pour son voisin, le DFCO, le scénario aurait pu être plus rose. Mais après un bon départ, les joueurs de Carteron se sont écroulés. Finalité de l'histoire : la Bourgogne ne sera pas représentée l'an prochain.  

 

LE CHAMPION

MONTPELLIER
Cinquième club différent sacré lors des cinq dernières années, Montpellier est le candidat que personne n'attendait à un tel niveau, mais qui s'est imposé naturellement comme le plus crédible au fil des matches. Leader à 19 reprises et jamais classé au-delà de la quatrième place, le MHSC a réalisé une saison remarquable. Si bien qu'avec 82 points, il est le champion qui compte le plus gros total dans l'histoire du Championnat de France derrière Lyon en 2006. Avec ses révélations Giroud, Belhanda et autres Yanga-Mbiwa ou encore Bédimo, le club héraultais a visé juste et su tenir tête à l'armada parisienne. Son président Louis Nicollin n'en espérait pas tant. 

 

LA CONTRE-PERF

MARSEILLE

Un quart de finale de Ligue des champions ne peut pas tout effacer. Malgré son très beau parcours en C1, l'OM  ne peut pas considérer qu'il a réussi sa saison. Dixième d'un Championnat qu'il dominait il y a encore deux ans, le club olympien a même vécu un enfer jusqu'au bout, en traînant comme un fardeau son incroyable série de douze matches sans victoire toutes compétitions confondues entre fin février et début mars. Un record ! Résultat : les Marseillais ont signé le pire classement du club depuis la saison 2000-2001. 

 

LE FLOP

SAKHO-GAMEIRO

Symboles du nouveau PSG ambitieux en début de saison, Mamadou Sakho et Kevin Gameiro ne le seront restés que quelques mois. Jusqu'à la trêve et l'arrivée de Carlo Ancelotti à Paris. Car à l'heure de tirer le bilan, s'il y a bien deux joueurs qui espéraient mieux de cette année charnière, ce sont eux. Capitaine et grand espoir du club sous l'ère Kombouaré, le défenseur n'a semble-t-il pas résisté à la pression et a fini par céder face à la concurrence. Pour le buteur, c'est différent. Après des débuts encourageants, lui et son profil particulier ont été mis de côté, au profit d'un nouveau schéma sans attaquant. Du coup, non retenus par Laurent Blanc, aucun des deux ne disputera l'Euro en juin. 

 

ADIEU À LA C1 :

LYON
Pour la première fois de la saison 1999-2000, Lyon ne disputera pas la Ligue des champions l'an prochain. En terminant quatrième et grâce à son succès en Coupe de France, l'OL s'est assuré de rester au moins en Ligue Europa. Mais le constat est quand même là, implacable : après sept ans de domination sans partage, le club rhodanien est aujourd'hui redevenu commun. Malgré les prouesses de Lloris et les bijoux de Lisandro, Rémi Garde a échoué pour sa première année comme entraîneur. Il tentera de faire mieux en 2013. 

Grichting et Auxerre joueront en L2 la saison prochaine. (L'Equipe)